Photoreportage : à la ZAD de Lützerath en Allemagne, un village se bat pour sa survie

Au bout de 5 jours d’affrontement entre militants anti-charbon et forces de l’ordre, la ZAD (Zone à Défendre) de Lützerath a été évacuée. Ce hameau du bassin minier rhénan, à l ‘ouest de l’Allemagne, est devenu un véritable symbole de la lutte contre les énergies fossiles. Depuis 2020, des activistes climatiques occupaient les lieux pour empêcher sa destruction, synonyme de l’extension de la mine de charbon voisine : Garweiler II. Les militants, études à l’appui, jugent incompatible l’exploitation des 280 millions de tonnes de lignite enfouis sous Lützerath et le respect des Accords de Paris, qui fixent la limite du réchauffement planétaire à +1,5°C.

Après des jours de préparation et de manifestations, le 11 janvier 2023, au petit matin, plus de 1500 policières et policiers ont donné l’assaut.

Photoreportage de Léna Prestel, à Lützerath (Allemagne)

Après une journée de manifestation, un activiste se repose en admirant la vue sur la mine de lignite à ciel ouvert Garweiler II.

La présence policière s’intensifie à mesure que la date de l’expulsion approche. Une militante surveille leur activité en combinaison blanche.

Une jeune militante regarde le ciel. De nombreux zadistes vivent dans ce genre de cabanes, perchées dans les arbres.

Les activistes s’affairent à construire des barricades afin de ralentir l’avancée des forces de l’ordre le jour J. Sur cette banderole, un manifestant écrit : « Sortir des énergies fossiles maintenant »

Des policiers surveillent des militants catholiques qui chantent et prient pour le secours du village.

Muni d’un lance-flamme, un policier démonte les fondations d’une barricade pour faciliter le passage des pelleteuses.

En tentant de s’échapper, un activiste entraîne dans sa chute les trois policiers qui le poursuivaient.

L’étau autour de la première barricade se resserre. La police d’Aix-la-Chapelle évacue un-à-un les militants qui s’y sont enfermés.

La police procède à l’arrestation des activistes qui refusent de quitter les lieux spontanément. La plupart ont été libérés après quelques heures de garde-à-vue.

Dans sa fuite, une activiste a laissé sa combinaison blanche.